Légende de T'Chout Jaques

«T'Chout Jaques» est né en juin 1929 de l'initiative de l'Amicale des Anciens Combattants de HAM.

Ses créateurs menés par Robert Lengelé, ont voulu honorer à la fois Jacques Bonhomme, qui selon la légende, fut le meneur d'une révolte paysanne dans les années 1350 et le «T'Chout Jaques» des chansons d'Emmanuel Bourgeois
(El' tripe ed' vaque, El' tripe perdue). Voir la chanson de «T'Chout Jaques».

Sans conteste, «T'Chout Jaques» est le digne représentant du maraicher de Ham : le hardinier, que l'on retrouve également à Canisy, Offoy, Voyennes.
 

La Famille

Armandine est née en 1932, son fils Dudule le 14 juillet 1934.

Il semble que nos géants n'aient pas suffisamment participé aux fêtes locales. Plusieurs articles de presse de l'époque évoquent une réclamation de la présence de nos grands personnages lors des évènements festifs locaux.

le 6 aout 1933 : Le Père Uquier demande si on ne pourrait faire sortir prochainement «T'Chout Jaques» et sa femme remisés depuis la fête des fleurs dans un bâtiment situé à droite de la porte d'entrée du parc Délicourt.

Le 29 aout 1937 : «... depuis qu'ils sont condamné au triste rôle de reclus ... peut-on espérer voir la famille déambuler dans nos rues pavoisées à l'occasion d'une fête ».

Le 30 mars 1947 : « Faire ressusciter T'Chout Jaques et Armandine qui ont raté l'évacuation en 1940 et qui sont morts lamentablement quelque part dans les environs du parc Délicourt ».

Juin 1929, naissance d'un géant

Extrait du Journal de Ham du 23 juin 1929, programme de la fête du 30 juin 1929.

A 17 heures, place de la Gare, réception de «T'Chout Jaques», Exhibition avec le concours de l'Harmonie municipale de Ham, des cliques de l'Avant-garde Hamoise et des Sapeurs-Pompiers.

Défilé : Rue de Noyon, rue de Chauny, rue du Marché Franc, rue de Sorigny, rue du Général Foy, où le mannequin restera exposé jusqu'à 20 heures 30.

Extrait du Journal de Ham du 7 juillet 1929.

Il est donc dit que «T'Chout Jaques» n'aura jamais de chance ! Rabroué par sa femme, bafoué par ses maitres, berné par tous, il fut durant des siècles, le souffre-douleur d'une société dont il supportait toutes les charges ! Certes, il a grandi depuis et les Hamois en ont même fait un géant ; mais ne voilà-t-il pas que le jour où il est à l'honneur, où notre accueillante cité lui ouvre ses portes, le soleil boude et le ciel fait grise mine.



T'Chout Jaques et Armandine, Place de l'hôtel de ville à HAM.

 

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